L’appareil urinaire du chat est constitué de manière identique à celui des autres mammifères.
Les deux reins, dont le rôle est la filtration du sang et la formation de l’urine, sont chacun reliés à la vessie par un fin canal : les uretères. La vessie, qui sert à stocker l’urine en attendant la miction, est elle-même reliée à l’extérieur par un canal unique : l’urètre.
Différents problèmes peuvent atteindre le système urinaire du chat, particulièrement délicat. Outre les cystites, que nous allons présenter en détail un peu plus bas, on peut mentionner :
La cystite désigne une inflammation de la vessie. Il s’agit d’une pathologie relativement fréquente chez le chat de compagnie.
Les symptômes vont être des aller-retours fréquents à la litière, parfois accompagnés de plaintes ou de malpropreté inhabituelle (mictions en-dehors de la litière) ou encore de sang dans les urines.
Une prise en charge vétérinaire soulagera rapidement l’animal de son inconfort et permettra, à l’aide d’examens complémentaires (analyse d’urines, échographie ou radiographie…) d’en préciser l’origine : cristaux ou calculs, infection bactérienne, phénomène cancéreux, stress…
Il ne s’agit pas d’un problème à prendre à la légère, surtout s’il se reproduit fréquemment ou si le chat parait souffrir, s’affaiblir ou s’il perd du poids.
Chez le chat mâle en particulier, il arrive que l’urètre spasme, empêchant ainsi l’évacuation de l’urine vers l’extérieur. La vessie se distend douloureusement et après quelques heures, les reins cessent de fonctionner : le sang n’est plus nettoyé, les déchets s’y accumulent, empoisonnant peu à peu l’animal…
C’est ce qu’on appelle le syndrome urologique félin, ou « syndrome du chat bouché ». Il s’agit d’une urgence absolue : non prise à temps, elle peut entrainer son décès en l’espace de quelques heures seulement.
En cas de doute, mieux vaut donc consulter un vétérinaire rapidement !
D’une manière générale, à partir du moment où votre chat ne se comporte pas de manière habituelle, un contrôle chez le vétérinaire est préférable.
Des aller-retours incessants à la litière, accompagnés ou non de plaintes, l’absence d’urines ou l’émission d’urines en toute petite quantité, la présence de sang, une miction à un endroit inhabituel sont autant de signes susceptibles d’indiquer une pathologie de l’appareil urinaire.
De même, l’augmentation de la prise de boisson, une perte d’appétit, une perte de poids, un affaiblissement général ou une prostration devrait toujours pousser à consulter.
Pour prévenir au maximum les problèmes urinaires et permettre à votre chat de vieillir en bonne santé, assurez-vous qu’il ait en permanence accès à de l’eau fraîche et propre.
En cas de forte chaleur ou de maladie rénale chronique, vous pouvez multiplier les points d’eau afin de le stimuler à s’hydrater : les fontaines à eau sont appréciées par bien des chats.
Le surpoids et la sédentarité étant des facteurs de prédisposition pour bien des maladies, il est également important de lui proposer une alimentation de qualité, adaptée à son âge et à son état de santé, et de le pousser à se dépenser physiquement : séances de jeu, enrichissement de son environnement…
Enfin, des checks up réguliers chez son vétérinaire traitant, par exemple à l’occasion de son rappel de vaccin annuel, permettront de détecter tout signe évocateur de maladie.