La vaccination du chat : tout ce qu’il faut savoir
La vaccination du chat : tout ce qu’il faut savoir

À partir de quel âge ?

Un chaton peut être vacciné dès l’âge de 8 semaines.
S’il est né chez un professionnel, il est même possible qu’il ait reçu sa première injection dès l’âge de 6 semaines : en effet, au sein des élevages, les chats vivent en groupe et sont dès lors plus facilement exposés aux risques de maladies contagieuses.
Dans ce cas, il est donc préférable de commencer plus tôt le protocole vaccinal.

Combien de rappels faut-il effectuer et quand ?

Si la première injection a été réalisée à 8 semaines, les recommandations des laboratoires (socle sur lequel les vétérinaires doivent légalement s’appuyer) indiquent de procéder à un rappel toutes les 3 à 4 semaines, jusqu’à ce que l’âge de 12 semaines soit atteint ou dépassé.
Classiquement, le vétérinaire fera donc deux injections.
Dans le cas où le chaton a été vacciné plus tôt, avant ses 8 semaines, il sera par contre nécessaire de réaliser une troisième injection : en effet les anticorps maternels, transmis lors de l’allaitement, faisaient probablement encore effet lors de la première injection et il y a une possibilité pour que celle-ci n’ait pas suffisamment « attiré l’attention » de l’organisme.
Concrètement, pour être certain de bien éduquer le système immunitaire de votre chaton, il faudra donc procéder à une troisième injection – a minima.

Contre quelles maladies ?

Il existe des spécialités vaccinales en provenance de différents laboratoires mais tous protègent contre les mêmes maladies.
Les vaccins obligatoires (core-vaccines) protègent contre :

  • Le Typhus, ou « Panleucopénie Féline » ; il s’agit d’une gastroentérite sévère associée à une forte diminution du système immunitaire. Ce virus très contagieux, contre laquelle il n’existe pas de véritable traitement, entraine 50 % de mortalité chez les chatons de moins de 3 moins non-vaccinés ou insuffisamment vaccinés.
  • L’Herpèsvirus félin et le Calicivirus ; ces deux virus causent ce qu’on appelle couramment le Coryza du chat. Le Coryza se traduit par une atteinte générale (fièvre, abattement), respiratoire (éternuements, toux, écoulements purulents), oculaire (yeux rouges, gonflés, purulents, parfois ulcérés) et buccaux (gingivite, ulcères très douloureux, difficultés à se nourrir). Là-encore le taux de mortalité est élevé chez les chatons, mais aussi chez les adultes immunodéprimés.
    En dehors de ces core-vaccines, il existe d’autres vaccins, non-obligatoires mais fortement recommandés :
  • La Leucose, ou FeLV ; cette maladie transmise par contact direct entre chats (morsures, léchage…) cause un effondrement du système immunitaire, ce qui entraine le développement de graves infections opportunistes et de cancers… Une fois déclarée, il s’agit d’une maladie mortelle, contre laquelle aucun traitement ne fonctionne.
  • La Rage ; ce virus, mortel dans 100% des cas, est une zoonose, c’est-à-dire qu’il est transmissible à l’homme. La contamination se fait par morsure, par griffure ou même par simple léchage sur une peau irritée.

Faut-il vraiment le vacciner contre la rage ?

Il est légitime de se poser la question : il est vrai que la France est indemne de rage.
Néanmoins des cas font régulièrement parler d’eux. S’il s’agit le plus souvent de chiens ou de chats ramenés illégalement des pays de l’Est ou de l’Afrique du Nord, il peut aussi s’agir d’animaux de compagnie entrés en contact avec une faune sauvage infectée (chauve-souris posée au sol ou petits carnivores sauvages dans l’Est de la France).
La vaccination est la seule chose à même de protéger votre chat – et par extension vous-même – contre ce virus mortel.
D’autre part, il faut noter que si vous compter voyager un jour avec votre petit compagnon, de nombreuses compagnies aériennes réclament ce vaccin, de même que les douanes des pays extérieurs à l’Union Européenne, les pensions de vacances et certains campings.

Quels sont les effets indésirables possibles de la vaccination ?

La plupart du temps, après avoir reçu son injection vaccinale, votre chat ne montrera aucun signe inhabituel. Parfois, certains animaux peuvent être un peu fatigués, voire légèrement fiévreux.
Ce type de réaction est bénin et ne dure pas plus de 48 heures.
Toutefois, dans les 24 heures suivant l’injection, si votre compagnon présente un abattement prononcé, s’il commence à vomir ou à avoir la diarrhée, s’il perd connaissance ou encore si sa face commence à enfler (parfois de manière très impressionnante), il peut s’agir d’une forme de réaction allergique.
Auquel cas, vous devez impérativement contacter votre vétérinaire afin qu’il lui prodigue les soins adéquats et qu’il le note dans son dossier.